Informations complémentaires
ISBN | 2-915651-32-9 |
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Pages | 168 |
Format | 14.21.5 |
17.00€
Qui se souvient de RENAUDOT ?
On s’en souvient parce son nom est associé à un prix littéraire connu de tous « le prix Renaudot », décerné à l’automne juste après le Goncourt.
Mais qui fut réellement Théophraste Renaudot ? Un journaliste, un gazetier, un écrivain quelconque, ou un homme politique ?… Or, il était tout autre chose et, avant tout, il était médecin. La souffrance des autres, la souffrance du peuple de France l’avait ému, que dis-je, bouleversé.
Richelieu et le Roi Louis XIII lui ont donné les moyens financiers pour s’attaquer à la misère. On lui conféra des titres. On le fit « Commissaire aux Pauvres du Royaume ». Il soigna les malades, les tuberculeux, les indigents, les protestants comme les catholiques et surtout sans exiger d’être payé. Il a voulu mettre un terme à la misère, à la peste, à la maladie, à la gangrène. Avec quelque succès. Les malades s’entassaient devant sa porte. Cela ne fit pas l’affaire de la Faculté de Paris qui se faisait payer, elle. Renaudot gâchait le métier. Il fallut l’abattre : on l’abattit. On lui interdit d’exercer la médecine. Il lui restait ses autres inventions : ce qui deviendra le Mont-de-Piété, les Petites Annonces, les Conférences des Sociétés savantes.
Ce n’est qu’en 1926 qu’on se souvint de lui pour créer un Prix littéraire grâce à cette autre invention de ce grand homme : la Gazette. Eh bien oui, il peut être aussi considéré comme l’inventeur de la presse tout comme il inventa ce qui devint « les petites annonces ».
Il est mort seul, dans un coin du Louvre. Ses fils sont arrivés trop tard. Le nouveau roi jouait, on ne pouvait pas le déranger. Richelieu avait été remplacé par Mazarin qui s’occupait des affaires du Royaume ; il était trop occupé…
Ce fut un homme de lettres, un courtisan, un serviteur fidèle de la Royauté car il n’imaginait pas d’autre régime ; il croyait en celui-ci, à ses yeux, c’était celui qui pouvait le mieux l’aider à combattre les inégalités devant la maladie et la misère.
La biographie de Pierre Roudy rend justive à l’œuvre d’un personnage injustement oublié. Les livres d’histoire n’en disent rien, pas plus que le cinéma d’époque. Pierre Roudy dans un texte ample et riche redonne vie à un homme, médecin et publiciste, qui fit don de sa vie aux indigents.
Il fallait bien que justice, fût-elle celle des mots, soit rendue.
L’auteur : Pierre Roudy, agrégé de lettres, romancier, dramaturge, critique, essayiste, chercheur, a enseigné au Lycée Louis le Grand, à l’Ecole de journalisme, rue du Louvre, et dirigé pendant vingt ans l’école de théâtre de la rue Blanche, l’E.N.S.A.T.T.
Inspecteur général des Enseignements artistiques, il est aussi viceprésident de la Société d’Histoire du Théâtre, ex-président de la Commission de contrôle de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques et, enfin, administrateur et membre du Bureau de la Société des Gens de Lettres de France.
Il a notamment publié des romans : L’Espoir au clou (Ed. Julliard), La Florisane (Ed. Flammarion) ; des traductions Casanova restaurant chinois, de A. Powell (Ed. Julliard), Chez Molly, de A. Powell (Ed. Julliard), Les Euménides, de A. Powell (Ed. Julliard), La Princesse du Portugal, de Tibor Déry Hongrois (Ed. Albin Michel). En collaboration. Il a aussi beaucoup écrit pour le théâtre et pour la jeunesse.
ISBN | 2-915651-32-9 |
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Pages | 168 |
Format | 14.21.5 |