Informations complémentaires
ISBN | 9782356876560 |
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Pages | 240 |
Format | 16,5×23 |
22.00€
À la fin de la guerre des antifascistes communistes, parmi lesquels de nombreux Juifs, choisissent de construire « le premier État allemand des ouvriers et des paysans ». Ce sera la République Démocratique Allemande, pays où l’opposition au régime fut la plus faible du bloc de l’Est : il y eut peu de dissidents, pas d’opposition organisée comme en Pologne ou en Tchécoslovaquie avec la Charte 77, pas d’École comme celle de Georg Lukacs en Hongrie.
Par loyauté vis-à-vis d’un régime dont ils approuvaient les buts, mais non le style et les méthodes, les marxistes est-allemands n’ont émis leurs critiques qu’au sein du Parti, et ce jusqu’à l’automne 1989. Lorsqu’ils prirent la parole publiquement afin de défendre le maintien d’une RDA non « comme elle avait été, mais comme elle aurait dû être », il était trop tard. Ils ne purent empêcher l’annexion sans condition de la RDA à la RFA dont l’Allemagne pourrait payer aujourd’hui le prix avec le vote, trente ans plus tard, en faveur de l’extrême-droite et le retour de l’antisémitisme.
Tandis que la mise sur le même plan de la terreur nazie et du régime est-allemand tend à se banaliser outre-Rhin, il convient de remonter aux origines de la RDA. Interroger la notion de loyauté constitutive de l’identité de femmes et d’hommes dont « le rêve a été tué par des imbéciles » (Anderson) incite à repenser dans sa globalité l’expérience communiste.
Historienne du contemporain, Sonia Combe est spécialiste de l’histoire du monde communiste est-européen et en particulier de l’Allemagne de l’Est. Elle est associée au Centre Marc Bloch, à Berlin où elle a enseigné à l’université Humboldt et à la Freie Universität.
En librairie en septembre 2019,
ISBN | 9782356876560 |
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Pages | 240 |
Format | 16,5×23 |