Philippe Chanial

Faut-il comprendre l’importance d’une relation amicale lorsque l’autre s’en est allé… faut-il croire à la vie alors que la mort, là maintenant, semble encore gagner la partie,
Philippe Chanial n’est plus, il était et sera toujours un Maussquetaire, un ami, un confident parfois,
Des livres écrits si profonds, lus, chroniqués, une nature de partage,
Son amitié si gratuite qu’on ne pouvait ni la rendre ni la perdre : toujours l’entretenir ensemble,
Un homme est parti dans l’absurde d’une fin brutale, l’humanité ce soir vient de prendre un des siens, de ceux qui en font le ciment,
Un ami, un compagnon de route,

Nous sommes dévastés,
Il faut vivre disent-ils toujours,
Soit,

Je pense à Camille, son fils, à son père…
Je pense à toi Philippe,
J’ai envie de me taire, de pleurer aussi… certes il nous reste tes livres, seulement tes livres,
Je voudrais tant en discuter de nouveau avec toi, des numéros du Mauss…

Hélas… notre ami, tu n’es plus là…

Je me revois avec toi sur le quai à Ivry après une réunion commerciale… faut-il donc que les souvenirs reviennent, là maintenant, comme des poignards plantés dans le cœur…,
Comment pourrai-je désormais te rendre ta confiance,

Philippe Chanial était le directeur de la Revue du Mauss,
Il était directeur de collections et auteur du Bord de l’Eau, il était notre camarade et notre ami.

Jean-Luc et Baptiste Veyssy