En liaison avec le festival d’anthropologie Des mondes ordinaires, la collection du même nom se donne trois buts :
– Publier des travaux consacrés aux « mondes ordinaires » c’est à dire aux « savoirs assujettis », aux « savoirs non sus » pour reprendre les expressions de Foucault et de De Certeau qui échappent aux grilles des chiffres, des catégories gigantesques et des dualismes. La démarche anthropologique qui s’attache aux divers points de vue, à une échelle microscopique, peut seule nous faire accéder à l’ordinaire des personnes qu’elle étudie.
– Ces textes veulent affirmer certaines d’exigences par la critique et la hiérarchisation des sources, l’attention portée au détail des propos des locuteurs et, plus généralement, à toutes les ruptures, fêlures et sauts périlleux qui s’interposent entre les pratiques et les relations qui en sont faites. C’est dire l’intérêt porté au langage, à ses jeux et à ses plis, que la pragmatique permet d’apprécier, de comprendre et d’expliquer afin d’échapper à toute affirmation sans preuve.
– Cette collection veut aussi échapper aux formes poétiques dans lesquelles s’est trop souvent enfermée l’anthropologie en France, la monographie et le traité. Elle s’intéresse donc à de nouvelles formes d’écriture adaptées à l’objet étudié.