Michaël Fœssel

Etat De Vigilance – Critique De La Banalité Sécuritaire

16.00

Nous vivons sous le règne de l’évidence sécuritaire. Le désir de sécurité s’énonce partout: des réformes pénales aux traités internationaux en passant par les mesures de santé. L’impératif de précaution a envahi nos existences comme s’il allait de soi de mesurer tous nos projets aux risques qu’ils font courir à la planète. Mais de quoi désirons-nous tant nous prémunir? Suivant quelle logique la sécurité produit-elle de la légitimité? Er que disons-nous lorsque nous parlons d’un monde «dangereux»?
Le maître mot de cette nouvelle perception du réel est «vigilance». L’état de vigilance s’impose aux individus non moins qu’aux institutions: il désigne la nécessité de demeurer sur ses gardes et de n’envisager le présent qu’à l’aune des menaces qui pèsent sur lui. Cette éthique de la mobilisation permanente est d’abord celle du marché, en sorte qu’il y a un lien très fort entre la banalité sécuritaire et le néolibéralisme. Abandonnant le thème de la «surveillance généralisée», ce livre propose une analyse des subjectivités vigilantes. Il montre la complicité secrète entre des États qui rognent sur la démocratie et des citoyens qui aiment de moins en moins leur liberté. L’État libéral-autoritaire produit des formes de subjectivation qui lui sont adéquates. C’est contre cette identité nouvelle entre gouvernants et gouvernés qu’il nous faut apprendre à la résister.

L’auteur :  Michaël Fœssel, né en 1974, est philosophe, maître de conférences à l’université de Bourgogne, membre de l’IUF. Il est notamment l’auteur de Kant et l’équivoque du monde (Paris, CNRS Éditions, 2008) et La Privation de l’intime (Paris, Éditions du Seuil, 2008).

Informations complémentaires

ISBN

978-2-35687-065-0

Pages

250

Format

13×20

UGS : 572c34199487 Thème : Collection :