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Après 15 années de séparation, un fils retrouve sa mère. Elle est exacte au rendez-vous qu’il lui a donné…
Mais rien n’a changé. Ce fils-là ne sera jamais le fils aimé. Car il y a l’Autre : celui qui l’aura accompagnée, guidée peut-être vers la folie…
Elle au centre de la pièce, l’Autre sur le trottoir, et lui entre les deux, comme toujours. Il se dit que la situation est littéraire à souhait.
Le mot littéraire, il l’emploie comme lorsque l’on emploie l’adjectif théâtral, avec une pointe de dénigrement ironique…
Le fils et la mère, ils se ressemblent ; elle, à l’attendre, avachie, bien que toute tendue de l’intérieur, lui, raide sur le trottoir à quêter l’once de courage qui lui permettra de monter jusqu’à l’appartement.
Ils sont beaux. Lui, les trouve beaux. Il sont si différents de lui, il aime leur univers, il convoite leur planète qui à jamais lui sera défendue.
Elle parle à nouveau. Elle lui dit qu’elle sait qu’il est là, près du porche, qu’il va entrer.
« Réponds-moi ! Est-ce qu’il est là ? »
Elle parle fort, ivre, elle s’affole.
« Je suis épuisé, déclame-t-il. »
Quinze ans de fatigue m’assaillent tout à coup.
Après avoir exercé plusieurs métiers, Philippe Honoré fait sa première mise en scène en 84 : « Gide 84 » Prix de la meilleure adaptation au Festival d’Avignon. Beaucoup d¹adaptations et de mises en scènes suivront : Marcel Proust ; Fassbinder ; Simone de Beauvoir ; Pascal Bruckner ; Stefan Zweig ; Michèle Manceaux.
« La Mère prodigue » est son premier roman
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