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ISBN | 9782356874528 |
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Pages | 162 |
Format | 13×20 |
14.00€
Les nouveaux désobéissants sont-ils de dangereux « hors-la-loi » qu’il convient de traiter et de sanctionner en tant que tels ou, au contraire, sont-ils des « citoyens » exemplaires dont le courage favorise la démocratisation de nos institutions ? La citoyenneté est-elle compatible avec la désobéissance et, si oui, à quelles conditions, jusqu’où et dans quel but ?
Au cours des trente dernières années, le centre de gravité de la contestation sociale s’est progressivement déplacé du répertoire des actions légales (vote protestataire, syndicalisme, grève, manifestation, pétition) vers des modes d’action qui outrepassent de plus en plus fréquemment les frontières de la légalité (pirates informatiques, zadistes, manifestations interdites, désobéissants civils). Si ces pratiques nouvelles mobilisent les milieux politiques, médiatiques et judiciaires, les sciences sociales et la philosophie politique sont en revanche restées discrètes sur la question. Le présent ouvrage entend combler ce manque. Loin de menacer la démocratie, la désobéissance civile lui confère un nouveau souffle.
Considérer les nouveaux désobéissants comme des « citoyens » plutôt que comme des « délinquants » ou des « fossoyeurs de l’ordre public » contribue au renforcement de la démocratie. George Bernanos n’écrivait-il pas déjà, à l’orée de la Seconde Guerre mondiale : « Il faut beaucoup d’indisciplinés pour faire un peuple libre » ?
Manuel Cervera-Marzal enseigne à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales. Il est notamment l’auteur de Miguel Abensour, critique de la domination, pensée de l’émancipation (Sens et Tonka, 2013), Gandhi. Politique de la non-violence (Michalon, 2015) et Pour un suicide des intellectuels (Textuel, 2016).
En librairie en avril 2016,
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Are the new disobedients dangerous renegades who should be treated and punished as such or, on the contrary, are they exemplary citizens whose courage promotes the democratisation of our institutions? Is citizenship compatible with disobedience and if so, what are the conditions, limits and goals?
During those past thirty years, the gravity centre of social protests has progressively shifted from the array of legal actions (protest vote, trade-unions, strikes, demonstrations, petitions) towards modes of action more and more frequently overstepping legal boundaries (hackers, construction site squatting, unauthorized demonstrations, civil disobedience). If these new practices mobilise the politicians, the media and the judiciary circles, the topic has barely been addressed through the prism of social sciences and political philosophy yet. This book aims to fill this void. Far from being a threat to democracy, civil disobedience breathes new life into it.
Thinking of the new disobedients as “citizens” rather than “delinquents” or “gravediggers of the public order” contributes to the reinforcement of democracy. As George Bernanos wrote at the beginning of World War II: “You need a lot of undisciplined people to make a free nation”.
ISBN | 9782356874528 |
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Pages | 162 |
Format | 13×20 |
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