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Pages | 272 |
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Format | 15×21 |
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Entre 1940 et 1944, 40 000 malades mentaux qui ne devaient pas mourir sont morts de faim dans les hôpitaux psychiatriques français. Depuis près de 60 ans cette vérité réapparaît périodiquement avant de s’enfouir, à nouveau, au fond des consciences pour petit à petit se laisser oublier.
Il revient à Max Lafont d’avoir publié la première analyse d’ensemble de ce phénomène. Son travail prouve que les malades ont reçu au mieux les rations prévues par le Gouvernement de Vichy, qui n’assuraient pas leur survie. On les disait fous parce qu’on les considérait tous inaptes à l’humanité et incurables. Bien sûr, le pouvoir de l’époque n’a pas donné explicitement l’ordre de les liquider. Pourtant un petit nombre de médecins a su se mobiliser pour en sauver quelques-uns. Mais apparemment une telle surmortalité n’a pas inquiété l’immense majorité de ceux qui en étaient responsables. Plus grave encore est le voile de l’oubli jeté sur cette terrible hécatombe. Comment rester serein en face de ces crimes, même s’ils ont été le fruit de la seule passivité ?
L’auteur : Max Lafont est né en 1950. Il est actuellement psychiatre et psychothérapeute à Lyon.
Lucien Bonnafé, la figure emblématique de l’Hôpital de Saint-Alban pendant la guerre, a pour une large part parrainé le travail de Max lafont.
Pages | 272 |
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Format | 15×21 |
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