Aurélie Michel Susanne Müller

Paysage(s) de l’étrange II : Arts et recherche sur les traces des patrimoines de guerre dans le monde

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Quel patrimoine reste-t-il après les guerres ?

C’est notamment par le biais de l’art que les différents textes rassemblés ici abordent les conflits historiques depuis 150 ans et leurs traces laissées dans le présent. Les différentes formes de création, sont en effet à même de s’emparer de la mémoire des récits parfois lacunaires, pour en révéler les manques et en proposer une lecture inédite.

Les contributions interdisciplinaires de cet ouvrage prennent appui sur une matière immédiate : le paysage. Pourquoi ? Parce que ce dernier porte les stigmates des conflits, mais tend aussi à effacer progressivement ces empreintes. En constante mutation, le paysage reflète, à chaque moment donné, l’histoire qu’il a traversée. La notion d’étrange est envisagée comme ce qui fait rupture avec l’environnement connu, le bouleverse, l’inquiète et le transgresse.

Suite à une guerre, une annexion, occupation ou autre forme de confrontation violente le paysage garde des traces étrangement inquiétantes, qui font irruption dans un contexte paraissant familier, mais qui devient tout à coup différent, lointain. Les textes réunis ici font apparaître cette dimension particulière, provoquant une sorte de tiraillement ou de va-et-vient entre ce qui fait sens, logique et s’en échappe dans un même mouvement.

 

Aurélie MICHEL est Maitre de Conférences en Arts Plastiques à l’Université de Lorraine. Elle est responsable de la Licence de cette même mention et co-directrice du Master professionnel Scénographie et Arts de l’Exposition. Elle est membre du Centre de Recherche sur les Médiations (CREM – EA 3476) depuis 2010. Elle mène une réflexion sur la notion de paysage et son utilisation dans le domaine de la création. Elle s’intéresse également à la transversalité entre Arts Plastiques et Arts Appliqués, qui s’exprime entre autres par la réappropriation du motif et de l’ornement dans les productions contemporaines. Elle a récemment participé au colloque Du sillon à la skyline : des lignes et des paysages, à l’université de Rennes 2, ainsi qu’au colloque Le paysage après coup au FRAC Lorraine (Metz). Elle a rédigé divers articles dans des revues scientifiques, notamment la revue Histoire de l’art (INHA), Marges, Proteus ou Figures de l’art.

Susanne MÜLLER est Maitre de Conférences en Arts et Sciences de l’art à l’Ecole Supérieure du Professorat et de l’Education de l’Université de Lorraine où elle co-dirige l’option Arts plastiques du master professionnel « Métiers de l’Enseignement, de l’Education et de la Formation » du second degré. Membre du Centre de Recherche sur les Médiations (CREM – EA 3476), elle a également une formation de psychologue / psychanalyste et intervient comme traductrice. Une dimension centrale de sa recherche porte sur l’« inquiétante étrangeté » (das Unheimliche) dans l’art contemporain et plus précisément dans ces productions qui sont hantées par des traumatismes individuels ou collectifs et qui proposent, par ce biais, de nouvelles formes de transmission et de commémoration. Elle est l’auteur de L’inquiétante étrangeté à l’œuvre : das Unheimliche et l’art contemporain (Paris, Publications de la Sorbonne, 2013) et directrice de publication de deux numéros thématiques de la revue allemande Y, Revue für Psychoanalyse (Berlin, Parodos), consacrés à l’art (2011, 2013).

Informations complémentaires

Format

16,5 x 23

ISBN

9782356876546

Pages

240

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