Informations complémentaires
ISBN | 9782356876676 |
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Pages | 264 |
Format | 13×20 |
20.00€
Philippe Madrelle n’a jamais, en plus de cinquante années de vie politique et parlementaire, témoigné de cette expérience unique. Par ce livre d’entretiens il vient, enfin, combler un vide. Rarement une institution, le Conseil général, se sera autant incarnée dans un homme politique. Membre de l’assemblée départementale de mars 1968 à mars 2015, il va la présider de 1976 à 1985 puis de 1988 à 2015 : 36 ans à la tête du plus grand département de France métropolitaine.
Il a connu toutes les étapes du processus de décentralisation. Il n’a pas 40 ans quand il est élu président de la Commission départementale de la Gironde en 1976. Le préfet est, à l’époque, l’exécutif du département. Les élus sont, apparemment, sous sa coupe. Appliquant très concrètement l’analyse de Jean-Pierre Worms publiée dix ans plus tôt dans la revue Sociologie du travail, Philippe Madrelle est un de ses jeunes « notables » qui va savoir jouer avec « son » « préfet ».
Super-cumulard, Philippe Madrelle va le devenir incontestablement. L’époque voulait cela. Au point de conjuguer la présidence de la Gironde et celle de l’Aquitaine entre la fin de l’année 1981 et le mois de mars 1985, tout en étant sénateur et maire de Carbon-Blanc. De tous ces mandats, c’est bien celui qu’il consacre à présider le département qui va le plus l’habiter. On a souvent considéré qu’un autre « grand cumulard », Jacques Chirac, maire de Paris et président de la Corrèze, connaissait et appelait toutes les vaches de son département d’adoption par leur prénom. Philippe Madrelle, jusqu’au terme de son étonnante carrière politique, connaissait par cœur tous les chemins vicinaux de Gironde, mais, plus important du point de vue de l’efficacité électorale, il reconnaissait tous ceux qui les empruntaient quotidiennement en s’inquiétant, sans fard et avec une écoute intacte, du sort de leurs parents et de celui de leur descendance sur plusieurs générations. Ce n’était ni du cynisme ni de la condescendance. C’était de l’empathie tout simplement : une attention sincère, faisant de chaque rencontre un moment de bonheur et de découverte, mêlée à une soif inextinguible de succès électoraux. Drôle de mélange qui a fait de Philippe Madrelle le plus prévenant, le plus disponible et le plus civil des présidents en exercice et le plus rude, le plus acharné, le plus affamé des compétiteurs en campagne électorale. L’adepte d’un art bien particulier : celui de gagner en politique.
Philippe Madrelle a été sénateur de la Gironde, et aura été président du Conseil départemental de la Gironde pendant 36 ans. Il reste l’une des figures politiques marquantes de la Gironde et de l’Aquitaine. Il est décédé le 27 août 2019, des suites d’un cancer.
Jean Petaux est docteur habilité à diriger des recherches en science politique. Il est directeur de la Communication, des Relations extérieures et institutionnelles de Sciences Po Bordeaux. Il est membre associé de l’Académie nationale des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Bordeaux.
En librairie en octobre 2019.
ISBN | 9782356876676 |
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Pages | 264 |
Format | 13×20 |